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05.09.06 Bourg de Gloubokoïé

A la recherche des valeurs perdues

C’est comme dans la vie. On rêve, on bâtit des châteaux en Espagne, mais avec le temps on se débarasse d’une multitude d’illusions et on se plonge dans la prose sévère de la réalité. Mais en parlant de Gloubokoïé on veut rester tout de même romantique et croyer naïvement qu’au moins les villes et les châteaux ont une vie infinie.

Peut être que Napoléon était romantique quand il regardait les paysages de Gloubokoïé... Sinon d’où est venue l’idée de construire à Gloubokoïé une des plus belles et riches villes d’Europe? L’empereur de France, savait-il qu’au XVI–XVIII siècles non loin du couvent Bérézvitchski s’élevait le château de Gloubokoïé? C’était une construction grandiose avec des remparts de terre traditionnels, des murs en bois, des tours et des fossés remplis d’eau. Tout cela donnait aux habitants de Gloubokoïé la certitude d’être inaccessibles pour leurs ennemis. Maleureusement avec le développement urbaniste se développaient aussi les armes, les techniques et les technologies de destruction de tout ce qui est vivant et de tout ce qui est construit. En 1654 le château a été brûlé. Une reconstruction rapide ne l’a pas sauvé d’un autre incendie quelques années plus tard: dans la Guerre Nordique 1700–1721 le château a souffert à nouveau. C’est à cette époque que son histoire a commencé à s’étaindre.

Depuis le XVI siècle Gloubokoïé, ayant reçu le statut de bourg et malgré toute la grandeur de sa gloire historique, a cédé facilement le droit de “capitale” à ses alentours au centre de district Disna. Cela tout de même n’empêchait pas la ville de grandir et de se développer. Certes, les intentions des habitants pour le bien-être de leur ville ont pu se matérialisées grâce à l’aide de leurs maîtres influents. Au XVII siècle Gloubokoïé appartenait à la famille Radziwill, après à celle de Wittenchtein. Ces noms sont bien connus dans l’histoire politique et économique de la Biélorussie. La ville a construit une synagogue, une chapelle et une église. L’église catholique des carmelites avec sa propre bibliothèque, école, hôpital et pharmacie ont transformé le centre de vie de la ville. L’église catholique a organisé aussi un orchestre avec 40 musiciens.

La culture dans cette ville a été toujours dans les mains des romantiques, des rêveurs et des peintres capables non seulement de rompre les chaînes du réalisme, mais aussi d’ériger des monuments. Le poète Nikolaï Minski est d’origine de cet endroit de lac (le centre de la ville a deux miroirs d’eau). Il est né dans une pauvre famille juive. Il est resté très tôt orphelin. Notre compatriote a pris ce pseudonyme parce qu’il a été élevé à Minsk, ici il a fini le gymnase avec une médaille d’or. Après des études à la faculté de droit de l’université de Saint-Pétersbourg il est sorti comme professuer ès droit. Il se passionnait pour la poésie lyrique du symbolisme. On l'a appelé “le père de la décadence russe”. Le poète n’a pas voulu se satisfaire des ambitions littéraires et l’originaire de Gloubokoïé est devenu philosophe, il a écrit un traité “La Religion du futur: conversations philosophiques”. Nikolaï Maksimovitch est mort en 1937. Il a échappé à la fusillade, car il vivait à Paris. Il a été enterré au cimetière du Père-Lachaise sur les mêmes terres éternels que Honoré de Balzac, Jean-Baptiste Molière, Guillaume Apollinaire...


Gloubokoïé a été un endroit très attrayant non seulement pour les chefs militaires et les écrivains, des savants et des hommes politiques. 118 ans après Napoléon le président de la Pologne Ignaty Mostitsky a rendu visite à cette ville, le témoignage de ce fait est la porte construite dans la rue Zamkovaïa. La ville était aussi aimé par les maîtres de photographie comme Uliouche Kloss et Janas Boulgak... Il semble qu’il est impossible de compter toutes les cartes postales. Il y a quelques ans le collectionneur et ethnographe Vladimir Skrabatoune a publié un livre “Gloubokoïé et les vieilles cartes postales”, il a dit que dans son livre “sont recueilli presque toutes les cartes qui existent”. Mais les voyages dans le temps ont de l’intérêt parce que grâce à cela on fait de nouvelles trouvailles et découvertes.


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